Combattre l'incendie grâce aux données dans le débat sur « l'altérité »

La migration a été et continue d’être un sujet polarisant à l’échelle internationale. Il s’agit d’une question de plus en plus complexe qui touche à une multitude de questions transversales – notamment le changement climatique, le développement économique, la sécurité internationale, les politiques identitaires et les droits de l’homme, pour n’en citer que quelques-unes. Sur un sujet aussi complexe, il est difficile de trouver un point de vue commun – il est plus facile d’être en désaccord que d’être d’accord.
Plus en commun est un projet qui s'étend aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France et en Allemagne et qui vise à combler le fossé entre des sociétés de plus en plus polarisées. Ayant ses racines dans des pays dont les débats publics ont été définis par des points de vue polarisés sur la migration, More in Common utilise une base de données solides pour apaiser les discours qui divisent et contrer « l’altérité ».
Les histoires et les récits peuvent nous unir ou nous diviser, et nous croyons au pouvoir des histoires d'un « nous plus grand » pour contrer l'attrait des efforts visant à diviser les sociétés en « nous contre eux ».
Actif depuis 2014, More in Commons apporte des données précieuses aux acteurs qui tentent de prendre le contrôle du récit des migrants. Grâce aux données sur les polarisations de l'opinion publique facilement accessibles via les ressources de More in Common, les organisations peuvent mieux comprendre sur quoi concentrer leur travail et comment avoir un impact tangible.
Ayant des racines à Paris, où PLACE a été testé en 2016, nous nous sommes plongés dans la publication More in Common Attitudes à l'égard des immigrés, des réfugiés et de l'identité en France. Alors que nous visons à changer le récit des migrants, il est impératif de connaître les intrigues prédominantes et la manière dont elles sont consommées par les segments de la population. Voici quelques-unes des principales conclusions que nous avons retenues :
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des Français estiment que cette immigration a considérablement augmenté ces dernières années. Alors qu’en fait, le niveau de l’immigration est assez stable en France depuis une décennie.
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Seuls 16% des Français considèrent l'immigration comme positive pour le pays, alors qu'un Français sur quatre a au moins un grand-parent immigré.

Source: Plus en commun
Sur la base des conclusions de la publication de More in Common, nous pouvons clairement voir où notre travail narratif peut être facilement consommé, mais aussi là où il peut avoir un impact transformateur. More in Common a créé des ressources similaires sur l'opinion publique variée sur les réfugiés et les demandeurs d'asile au Royaume-Uni, en Italie, en Grèce et aux États-Unis. Si votre travail concerne ces domaines et la question de la migration, nous vous recommandons vivement d'y jeter un œil.