À travers les yeux de Sabria

33°C à 7h du matin un mercredi de juillet. Paris se réveille avec une nouvelle journée de canicule apparemment interminable. Déterminés à maîtriser les éléments plutôt qu'à se laisser maîtriser, les boulangeries allument leurs fourneaux, les métros coulent le long de rails chauffés et les familles partent profiter au maximum de leurs précieuses vacances d'été. La vie continue normalement. Parmi les millions de Parisiens qui se déplacent dans la ville se trouve Sabria, une Catalyst qui espère un peu de calme pour se rendre de chez elle à la ville. Jardin d'Acclimatation, un parc familial fantaisiste dans le West End de Paris. Sabria vend des glaces au Jardin d'Acclimatation depuis avril. Aujourd'hui, ses compétences seront très demandées alors que les plus de 3 000 visiteurs tentent de rester au frais. 

La chaleur, les clients agités, la glace fondante : rien de tout cela ne met Sabria en colère. Elle a travaillé dans des conditions plus complexes. Sage-femme de Kaboul au comportement naturellement apaisant, elle peut s'occuper de n'importe quel client débordé, même un enfant de quatre ans dont la glace est tombée de son cornet. Alors que sa journée se termine et que ses collègues rentrent chez eux, Sabria passe rapidement à son autre travail, Les Délices de Sabria, un projet qu'elle a développé à travers le Académie de glace programme avec PLACE qui vise à apporter un avant-goût de l'Afghanistan sur le marché parisien. 

Oeufs, farine, lait, cardamome et fromage à pâte molle. Mélangez, pétrissez la pâte, étalez-la et enfournez-la à 200°C. Après une longue journée de travail, Sabria crée avec joie la pâtisserie afghane, kulcha, dans l'appartement de son amie dans le 18e arrondissement animé. Demain, elle mettra son produit à l'épreuve ; 30 utilisateurs l'aideront à répondre à la question fatidique : « Un combo kulcha & chai peut-il remplacer un croissant & café du matin ? 

A 23 heures, la température descend enfin en dessous de 30°C. La ville semble pousser un soupir collectif. Sabria rentre chez elle – kulcha en main, enquêtes prêtes, pitch pratiqué – pour prendre un repos bien mérité avant que la chaleur d'une autre journée ne commence. 

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